Quand un pays a à sa tête un individu narcissique, inabouti,
qui ne veut ni voir ni entendre et qui passe ses journées à déclamer des tirades
cornéliennes en place de discours politiques visionnaires, sous le regard
protecteur de sa vieille muse qu’il a épousée, il ne faut pas s’étonner de l’époustouflante
désintégration de son identité et de son organisation. J’ai appris à l’école –
à une époque où i y avait des écoles – que la démocratie c’était le peuple
dirigé par le peuple. À presque 80 ans, je n’ai toujours pas vu la moindre
ombre d’un peuple qui décide ce qui est bon pour lui. La France, depuis l’irruption
du militaire à la retraite, ne cesse d’enchaîner dictateurs sur dictateurs et
il y a encore quelques paumés qui affirment que l’on est en démocratie. La Démocratie
n’a toujours pas été inventée et c’est – comme Tristan et Isolde – des subterfuges assénés à répétitions qui mettent le peuple dans un état second et qui l’obligent
à croire tout ce qu’on lui dit. Ce monde vit dans l’illusion et le déni en attendant
le nouveau messie, une autre illusion qui remplit sa vie. Bof, les guerres
finiront bien par avoir raison de tout ce monde imbécile et je m’en réjouis.
Pour ma part, je ne regarde même plus par ma fenêtre. Je passe mes journées
avec Villanelle, Eve, Mike, Saul, White, les Palmer, Cooper, le Docteur Dayan,
Ferguson, Ester/Barton, et quelques autres. Nous vivons en harmonie à quelques
milliards d’années-lumière de cette puante terre.