À Meaux, la voisine de cette
femme et de ses quatre enfants, assassinés par son mari, n’arrive pas à
comprendre que cet homme ait pu commettre ce quintuple meurtre. C’est pourtant
simple, voisine. Si vous aviez appris à connaître Freud, si vous l’aviez fréquenté
et si vous aviez suivi ses concepts, vous ne seriez ni étonnée ni épouvantée. Il
ne s’agit que d’un humain qui a ôté la vie à d’autres humains par nécessité
psychique. Notre psychisme a de nombreux et impératifs besoins et quand il n’est
relié qu’à notre inconscient, comme c’est le cas pour des milliards d’humains,
il peut être terrifiant. Et, comme de plus, le meurtrier était un psychopathe
reconnu et laisser en liberté par la société ignorante et laxiste, il est passé
à l’acte, comme passe à l’acte tous les psychopathes qui ne sont pas sous
surveillances et contraintes permanentes. Il lui manque ce qui manque à ces
millions d’humains, le lien solide et constant entre leur conscient et leur
inconscient qui ne peut s’acquérir que chez Freud. La psychiatrie, science
incomplète, se contente de donner des médicaments. La psychanalyse entraîne le
patient sur un long – très long – chemin de vie, où le patient prend conscience
progressivement et lentement que son inconscient le mène par le bout du nez et
que son conscient doit et va se rendre maître du jeu. Il va comprendre que ce
qu’il voit n’est pas ce qu’il voit, que ce qu’il entend n’est pas ce qu’il
entend, que ce qu’il pense n’est pas ce qu’il pense et que lui-même n’est pas
et n’a jamais été lui-même. Et c’est au bout d’un long processus que l’individu adviendra et sera en capacité de penser et de faire les
différenciations. Nous sommes tous des psychopathes et nous devons tous pousser
la porte du cabinet de Freud pour y chercher notre miroir. C’est quand nous l’aurons
trouvé, que nous pourrons nous y regarder, nous y reconnaître et, acte suprême,
le traverser. Alors, nous aurons gagné. Nous serons nous-même, même si le chemin
sera encore long pour assimiler et assumer notre nouvelle et véritable
personnalité, notre authentique fondamentale. Le père de famille meurtrier, la
voisine, les journalistes, les commères, les commentateurs, ne vous parleront
pas de cela, parce que leur ignorance flagrante et chronique, les entraine sur
les chemins inverses, ceux où les peuples rampent parce que, bien que dit vivant, ils sont véritablement morts.