Alors que l’homme, en façonnant l’IA, a même réussi à créer l’homme supérieur, bien plus intelligent que lui, il n’a pas réussi à changer les gouvernances des pays, toutes à peu près semblables, allant de la dictature dictatoriale à la dictature démocratique plus subtile et plus perverse. L’homme, qui ne sait toujours pas pourquoi la femme coupable a eu l’idée de l’éjecter de son cocon et de l’abandonner aux mains de la perversion, n’arrive toujours pas à penser autrement, et n’ose imaginer qu’il pourrait vivre libre, loin des fantasmes sadomasochistes des sociétés qui, quelque soit l’angle des analyses, ne sont que des monstres destinés à broyer toutes initiatives. L’homme n’est pas libre. Il est conditionné, façonné, malaxé, trituré par ses néfastes origines dont il n’est que le penaud reflet, avec son inconsistance, son ignorance, sa lâcheté, sa vanité et son vide sidéral. Et, là encore, il ne lui vient même pas l’idée d’en changer. Il persiste à vivre dans son rêve dont il n’est même pas sûr qu’il soit le rêveur. Dans sa léthargie naturelle, il regarde ce qu’il ne voit pas, écoute ce qu’il n’entend pas, et agit, plongé dans le fond de son canapé, les yeux fermés. Mais bon sang – j’évite bon dieu – qu’attend-il pour se donner le plus magistral des coups de pieds au cul ? Pourquoi ne court-il pas pousser la porte du cabinet de Freud – ou d’un de ses fidèles disciples – pour y chercher son miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour le traverser ? De l’autre côté, le monde est autre. De l’autre côté, l’homme pense, voit et entend. De l’autre côté, l’homme est homme, ce qui est difficile à imaginer quand on passe toute une vie du côté où le monde est agglutiné dans un monde qui est un échec permanent.