Ce ne sont sans doute pas les problèmes de la retraite, ceux
de l’immigration, ceux des mensonges et dénis des politiques, ceux de la niche
des journalistes et chroniqueurs, ceux de la destruction de la santé, ceux de l’échec
de Mbappé, ceux du salaire de Ferrari, ceux de la vieillesse alzheimerienne de
l’opéra, ceux de l’infantilisme du genre humain, qui posent problèmes. Ce qui
pose problème, c’est la vision tronquée du monde qu’on nous présente, ce sont les
images maculées qui couvrent l’image de notre pensée pour que nous restions
bien sages aux ordres de la morale qui assomme le monde. Ce ne sont pas les
ronds-points qu’il faut modifier, ce ne sont pas les chemins qu’il faut goudronner,
ce ne sont pas les autoroutes qu’il faut élargir pour laisser passer les camions
terroristes, c’est notre psychisme qu’il faut éduquer et pousser sur les
sentiers de l’humanité. La société n’est que le groupement des pensées de l’homme.
C’est donc à l’homme et exclusivement à lui qu’il faut s’intéresser. Savoir
compter, lire et écrire, c’est bien, mais ça devient inutile si on est incapable
de comprendre le fonctionnement de notre pensée et d’en maitriser le tableau de
bord. Seule la psychanalyse, la thérapie de Freud, peut nous mener sur le chemin
de la paix et de la liberté. Tous les restes ne sont que des riens, des
inutilités, des insanités, des erreurs que l’ensemble de toutes les vies ne suffira
pas à payer.