La Comédie Française, qui joue souvent dans l’excellence et qui est garant de la pérennité de l’immense Molière, va avoir fort affaire face à ce concurrent qui vient de la détrôner, non pas dans cette excellence légendaire, mais par l’auditoire que lui donne la télé en transmettant en direct toutes ses pièces avec potins de coulisses et dénis de loges et couloirs. La pièce jouée en ce moment sur la scène de l’Assemblée nationale est copieusement sifflée. Elle peut rappeler la bataille d’Ernani ou la première de Pelléas. Si ces deux titres sont rentrés dans la légende, l’ouvrage sans titre perdurera dans les mémoires pour les pitoyables acteurs qui l’interprètent, pour la vulgarité et la crasse de son texte, pour la laideur du décor et pour le message purulent qu’il transmet. Dans ce torchon sans nom, il est question de la scélérate constitution du militaire à la retraite que les français de l’époque ont approuvée sans en lire la moindre ligne. S’ils avaient lu, ils en auraient compris facilement l’extrême dangerosité d’un texte qui impose des méthodes dictatoriales scandaleuses et qui donne tous pouvoirs à un homme - à ce jour, aucune femme ne s’y est frottée - quel que soit son degré d’imbécilité. Et ça marche. Ça marche si fort que le dernier en date procède depuis six ans à la destruction méthodique de la France et propage la haine entre les français. Son psychisme d’ado inabouti, capricieux, archaïque - regardez comme il caresse les gens physiquement, tactilement et intellectuellement - mène au désastre et une bonne part des « citoyens » se laissent berner et humilier. Ils sont minoritaires, mais font la pluie et le beau temps. La voix populaire va-t-elle enfin se lever pour bouter le Roi hors de nos frontières et enfin inventer la Démocratie ?