
On sent poindre le bruit qui
va devenir fureur et qui est en passe de faire l’unanimité chez les crânes peuplés
de déserts infertiles : « Il faut rétablir le service militaire ! »
WAOUH ! Pas vraiment pour marcher sur Moscou et exterminer la totalité de
notre jeunesse, mais surtout pour palier à l’incompétence éducative de nos
enfants qui égorgent plus en une journée que l’ensemble des armées soviétiques
ne tuent de fantassins ukrainiens en une année. Plutôt que d’envoyer nos
enfants au service militaire, un danger pour les libertés d’expressions et pour
la protection des sexualités, pourquoi ne pas envoyer les parents en camps d’éducation,
ces ignorants inconscients qui pondent des enfants sans même en connaître la
définition. Aujourd’hui, sitôt éjecté bruyamment du ventre de la femme coupable,
on colle l’embryon à la crèche ou chez la nounou, on le ballote du matin au
soir en le coupant de ses repères fondamentaux, et on se plaint d’avoir fabriqué des psychopathes qui, dans leur abyssale ignorance, ne sauront même
pas qu’un spécialiste du psychisme a inventé une thérapie psychanalytique qui
pourrait les aider et leur donner la clé des chemins de la connaissance et ceux
de la liberté. Et s’il y a tant de violence, c’est parce que ceux que l’on
prend pour des adultes ne cessent de donner l’exemple. Avez-vous vu, hier, dans
les rues de Paris, toutes ces femmes, mères pour beaucoup, se chamailler, se
dénuder, hurler des slogans de mort, faire l’éloge des terroristes, prôner la
violence à tous les étages, sous prétexte de vouloir se libérer ? WAOUH !
Se libérer de quoi ? De qui ? Moi, j’ai été prisonnier à plusieurs
reprises. J’ai été incarcéré des dizaines de fois. À chaque fois, ma cellule
se nommait « femme ». En ayant assez de souffrir, je suis allé voir
un ami. Il s’appelait Freud. Il m’a tout appris. Aujourd’hui, je suis, je sais
et je suis libre. Je ne suis pas passé par le service militaire – n'ayant pas de temps à perdre, je me suis fait
réformer – pour gravir les marches de la connaissance universelle. Je suis
passé par mon psychisme, en poussant la porte de mon ami précité, pour chercher
mon miroir, pour le trouver, pour m’y regarder, pour m’y reconnaître et pour le
traverser. C’est de l’autre côté du miroir qu’est la vie, la vraie, celle qui vit. C’est pourquoi le
monde qui passe toujours à côté, sans même le voir, finit irrémédiablement dans le noir du fond de mon puits.