Ce qui est effrayant chez l’enfant, c’est qu’il montre les muscles qu’il n’a pas, seulement derrière les micros et derrières les écrans, alors qu’il n’est ni Siegfried, ni Tarzan et encore moins Rocco Siffredi. On lui a donné, par les avatars de la Constitution, la tête de la France. Il l’a décapitée. Il veut maintenant celle de l’Europe qui, comme la Démocratie, n’est toujours pas inventée. Il l’aura le bougre, la perversité étant l’art de se faufiler par les passages invisibles qui mènent aux fausses gloires, aux fausses ambitions, et aux folies les plus extravagantes. Il a raison Poutine. Il se prend bien pour Napoléon, à l’exception que ce n’est pas dans son veston qu’il cache sa main handicapée, mais bien dans le fond de son pantalon. Peu de français ont compris qui était l’individu qui, pour atteindre la clarté, nous précipite dans le noir du fond de mon puits. Il est saisissant le tableau qui montre le peuple assis dans le noir de la salle de cinéma devant le blanc de l’écran où un enfant psychopathe gesticule dans un film muet, en noir et blanc. Et l’humoriste fait dire à la femme à la jupe fendue que tripote son mari : « Mais quand donc va-t-il sortir de l’écran ? » Les hommes noirs et barbus sont là, tout près, avec leurs filets à papillons.