Ce n’est pas Cannes, mais l’affaire Trogneux qui aura fait la Une, hier. Cette affaire est semblable aux centaines d’affaires identiques qui se produisent chaque jour en France. Et tout ce beau monde - politiques, journalistes, chroniqueurs - de hurler au loup : « Il est scandaleux, inadmissible, inconcevable, pitoyable, lâche, misérable, de régler ses affaires par la violence ! » Ce beau monde bien lisse et parfait en tous usages ignorerait-il la violence des mots, la violence des affirmations ou promesses, suivit de silences abyssaux ? Ce beau monde ignorerait-il la violence des traitements infligés aux peuples influencés, manipulés, formatés, conditionnés, aux désirs des puissants ? L’affaire Trogneux n’est pas un scandale. Ce qui est scandaleux, c’est que les acteurs de l’affaire aient fait subir l’outrage à un innocent et ne soient pas allés directement à l'Élysée pour faire leurs affaires sur tonton et tatante. Si la violence contre les politiques prend de l’ampleur, c’est que les politiques la suscitent si fort que les immenses majorités qui ont poussé dans le déni et le mensonge de leurs « protecteurs », les Dieux et les Rois quand il ne s’agit pas des mères et des pères, sont arrivées au point de non-retour et que leur ras-le-bol éclate au grand jour. Élus de tous bords, ne vous en prenez qu’à vous.
J’ai regardé Cannes. C’était comme à Cannes sauf que ce n’était plus sur Canal et qu’on y parlait américain. Merci à Catherine Deneuve qui a eu le courage de rejoindre sa talentueuse fille jusque sur la scène. Depuis « Les Parapluies de Cherbourg », jamais, elle n’a démérité. Douglas fils n’a pas été Douglas père !