Parce que nous sommes en été et qu’il fait chaud, la macronie ferme les écoles et insulte les vieux, la jeunesse du monde. Plus aucune information ne passe dans les postes et les écrans, les parlotoires ne s’adressant plus qu’aux vieux en leur donnant l’ordre impératif de boire des tonneaux d’eau sous peine de châtiments humiliants comme la privation de « Plus belle la vie, encore plus belle » ou du jeu « Questions pour un champion ». J’ai 81 ans ou peut-être 91, et je ne bois pas d’eau. Je la réserve à mon poisson rouge qui en a plus besoin que moi. Et cela ne m’empêche pas de jouer de mon euphonium, trois heures par jour et d’aller à pied, sous le soleil d’été, au Bistrot du Rond-point, me prendre quelques coupes glacées vanille-chantilly, arrosées de deux ou trois cafés. Même la Sécurité Sociale m’a écrit pour me dire de rester à l’ombre, de ne pas faire d’effort physique et de boire, boire et boire encore, comme si, à mon âge, je n’étais pas capable de vivre ma vie. J’emmerde les donneurs de leçons, la Sécurité Sociale y compris.
C’est dans une heure que nous saurons si Boualem Sansal va rentrer en France où mourir assassiné par le dictateur-président algérien. La France, je veux dire Macron, un pitoyable lâche qui aura fait, tout au long de ses deux mandats, le va et vient entre sa cachette bien encastrée sous les jupes de sa maman et le vestiaire des corps transpirants à caresser en ingurgitant des bières, laisse le pays dans un état qu’il n’a jamais connu : économie, santé et culture, gisent sur le tapis brûlé des affres pervers de l’enfant au psychisme inabouti qui a une admiration et une confiance sans borne en ce despote qui fait régner la terreur de l’autre côté de la Méditerranée. Les députés ne sont pas mieux. Ne sont-ils pas payés pour occuper les bancs de l’Assemblée ? Où étaient-ils hier au moment de voter pour ou contre la réforme de l’audiovisuel ? Ils n’ont aucune excuse. Pourquoi ne sont-ils pas rémunérés à la séance publique... ou non ?
Fort heureusement, le soleil et la glace se mêlent à la partie. Les éléments naturels ont infiniment plus de pouvoir que les humains crétins. Ils finiront bien par tout emporter sur leur passage et réduire les pantins en copeaux de planches de bois vermoulu.